Fév 15

Quels indicateurs pour la formation des élèves à la culture des médias et de l’information ?

 

Faut-il consacrer du temps à comptabiliser le nombre de séances pédagogiques que l’on met en oeuvre au lieu d’utiliser ce temps à former davantage les élèves ? Dans l’idéal, non. Pour autant, « la tête dans le guidon », on oublie parfois de prendre le recul nécessaire : quels élèves sont formés et sur quoi ? La répartition entre les missions est-elle satisfaisante ? 

Si prendre du recul sur nos pratiques pédagogiques et sur celles de nos collègues autour de l’éducation aux médias et de l’information documentation peut être utile, des données seulement quantitatives ne sont qu’une petite part de l’analyse qui doit être menée pour que la réflexion soit complète. 

Pour autant, évaluer la qualité de la formation dispensée aux élèves fait débat dès lors que la politique documentaire a vocation à devenir un outil de pilotage de l’établissement, votée en Conseil d’Administration, remettant potentiellement en cause la liberté pédagogique. 

Pour ma part, la qualité de la formation doit être analysée par le professeur documentaliste dans le seul but de suivre l’acquisition des compétences et connaissances par les élèves, comme le ferait n’importe quel enseignant. Le suivi de l’acquisition des compétences peut se faire grâce à un référentiel personnel utilisé sur Sacoche ou Pronote par exemple ; ou via un logiciel spécifique tel que celui crée par Florian Reynaud : InfodocLog.

Dans le cadre de la politique documentaire, la formalisation d’un cadre a pour objectif de rendre possible cet enseignement. Les données quantitatives sont alors tout à fait pertinentes. On peut ainsi constater par exemple que la dimunition du nombre d’heures de cours en 6e est concomitante d’une baisse significative des prêts sur ce niveau, ou au contraire qu’un projet avec un niveau en particulier a conduit à une augmentation de la fréquentation et des prêts des élèves concernés. 

Outre l’utilisation du logiciel Cdistat présentée ici, on peut tout simplement saisir le volume horaire des séances pédagogiques dans un tableur. 

Voici un exemple permettant une synthèse annuelle, dont l’auteur est Marianne Lemaître Duchaussoy : Tableur volume horaire des séances pédagogiques.

On veillera cependant à associer aux statistiques des séances menées par le professeur documentaliste seul ou en partenariat, une enquête sur celles autour de l’EMI que les enseignants de discipline prévoient dans leur progression. 

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