Nov 11

Comment choisir ses indicateurs ?

Tout peut-il être mesuré, traduit en statistiques ? Evidemment non. Nous travaillons avec de l’humain, et des jeunes en formation qui plus est. L’impact de notre travail et de celui de la communauté éducative ne saurait se mesurer totalement en données chiffrées et autres pourcentages. On peut par exemple difficilement rendre compte de la lecture sur place, alors que dans certains CDI elle est plus importante que les emprunts. Dans ces conditions, l’adéquation du fonds avec les besoins des usagers ne saurait se limiter aux statistiques de prêts.

Il convient donc de ne jamais oublier que c’est vous, en tant que professionnel, qui êtes en mesure de constater ces spécificités et d’analyser la pertinence de vos indicateurs. Non, tout ne peut pas être mesuré. Mais rendre compte de ces manques dans votre diagnostic, en analyser la portée et les conséquences dans votre politique documentaire, c’est ce qui fait que sur certains points, vous êtes seul compétent pour réaliser le diagnostic.

Une fois ce point précisé, il convient de s’attacher à ce qui peut être mesuré : comment choisir un indicateur, quels critères de variabilité doivent être donnés ?

Pour être pertinent, un indicateur doit respecter les critères de comparabilité ou être pondéré par des critères de variabilité.

La politique documentaire n’a de sens que si elle est contextualisée. Vous ne pouvez pas choisir les mêmes indicateurs qu’un autre établissement. Les indicateurs dépendent du type d’établissement, du public accueilli (CSP des familles par exemple), du projet d’établissement (vos indicateurs doivent permettre d’abonder le diagnostic du fonctionnement de l’établissement et de la réussite du contrat d’objectifs), etc…

  • Réaliser le diagnostic du fonctionnement de l’établissement est primordial. Vous trouverez ici une proposition de grille à compléter (et à adapter, bien entendu) : Aide au diagnostic de l’établissement
  • Il vous faudra, chaque fois que nécessaire, mettre à jour le contexte de variabilité de l’indicateur : nombre d’heures/de jours d’ouverture du CDI / nombre d’heures d’accueil possibles sur des heures d’études / nombre d’élèves dans l’établissement / baisse ou augmentation significative du budget… On ne peut comparer que ce qui est comparable ! Dans la mesure du possible, il est préférable de s’exprimer en pourcentage plutôt qu’en données brutes. Dans le cas contraire, toujours donner le contexte de l’indicateur (en particulier pour le nombre d’élèves ou les nombre d’heures d’ouverture).
  • Toute donnée ne constitue pas un indicateur : le critère retenu doit correspondre réellement à ce que l’on souhaite mesurer.  Le nombre d’élèves présents à un atelier n’est pas suffisant pour dire si la communication autour de cet atelier est pertinente ou  non. Un nombre peu important d’élèves peut signifier aussi que l’atelier ne répond pas à une attente des élèves.
  • Enfin, l’indicateur doit pouvoir être réutilisé pour mesurer son évolution. C’est le seul moyen d’évaluer les effets de la politique documentaire menée. Les objectifs sont-ils atteints ? On définit donc les objectifs en fonction des indicateurs (et non l’inverse). Les indicateurs et les informations présentés ne doivent pas être retenus en fonction de l’objectif prioritaire envisagé.

Pour pouvoir répondre à l’exigence de comparabilité, outre la mise à jour de la variabilité de l’indicateur, il est nécessaire d’utiliser les mêmes outils. Ainsi,  il est ainsi conseillé notamment d’enregistrer les équations de recherche utilisées dans BCDI pour analyser son fonds documentaire (les macros).

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