Nov 15

Comment évaluer ?

Si vous avez défini vos objectifs en précisant les modalités de mise en oeuvre et l’indicateur de référence, l’évaluation reprend naturellement ces éléments. Il faut donc s’interroger sur les moyens dont on a disposé : ont-il été suffisants, conformes aux attentes, ont-ils évolué au cours de la période de mise en oeuvre (remise en cause des heures d’enseignements, évolution du budget…) ?

On mesure ensuite l’évolution en réutilisant les mêmes outils pour les mêmes indicateurs. Il s’agit de respecter l’exigence de comparabilité. Cela implique notamment d’utiliser les mêmes équations de recherche dans votre fonds documentaire (il est donc nécessaire de les enregistrer ou de les noter). Attention, si vous avez effectué beaucoup de modifications dans la base, certaines équations ne seront plus pertinentes (changement de cotation par exemple).

Si le contexte de variabilité  impacte fortement votre indicateur, il convient de pondérer le résultat obtenu. Exemple : baisse des prêts de 15 % en 4 ans mais baisse de l’effectif de 28 % sur la même période. Il est conseillé de prendre en compte la durée de mise en oeuvre de vos objectifs. Un ouvrage ayant 6 ans lors du diagnostic initial sera considéré comme récent mais aura déjà plus de 10 ans dans vos statistiques d’évolution quelques années plus tard…  Vos objectifs doivent donc être réalistes.

Enfin, l’évaluation peut être réalisée par étapes, lors du bilan d’activités annuel, avec une remise en cause de l’objectif prioritaire si besoin. Exemple : si l’objectif prioritaire est d’augmenter la fréquentation du CDI mais qu’un bilan intermédiaire fait apparaître un taux de remplissage de 105 %, il convient de modifier l’objectif pour ne pas mettre en péril l’exercice de nos autres missions…

Dans tous les cas, l’analyse des résultats obtenus ne peut être faite que grâce à votre expertise professionnelle. Les données brutes n’ont guère de sens. Seule l’analyse qui permet au professeur documentaliste d’infléchir sur sa pratique professionnelle et sur le fonctionnement systémique de son établissement en matière d’information a du sens. La politique documentaire ne doit pas être une coquille vide, elle doit permettre d’améliorer l’accès et l’utilisation de l’information pour les élèves et pour la communauté éducative dans son ensemble.

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Nov 12

Sur qui peut-on s’appuyer ? Le professeur documentaliste doit-il (peut-il) tout faire lui-même ?

Si la circulaire de missions ( (circ. n° 2017051 du 28 03 2017, BOEN n° 13 du 30 mars 2017) précise bien qu' »Avec les autres membres de la communauté pédagogique et éducative et dans le cadre du projet d’établissement, [le professeur documentaliste] élabore une politique documentaire validée par le conseil d’administration, et à sa mise en oeuvre dans l’établissement. », le prof doc se retrouve souvent bien seul face à la politique documentaire.

Pour autant, sans le soutien et l’impulsion du chef d’établissement, le risque est grand de voir son travail dormir dans un tiroir et ne jamais être mis en oeuvre… De plus, à moins d’être très impliqué dans son établissement en assurant des missions supplémentaires, il est impossible pour le prof doc de réunir l’ensemble des données nécessaires au diagnostic sans s’adresser à ses collègues.

Dans l’idéal, donc… Et l’idéal étant de s’en approcher le plus possible :

Le chef d’établissement met en place une équipe de pilotage. Il peut déléguer la coordination au prof doc (ou à une autre personne) mais il en est le responsable. C’est à lui de formaliser le cadre de la réflexion (personnels concernés, réunions, dates butoirs etc…). Le prof doc a cependant toute légitimité à le conseiller et à faire des propositions.

  • Équipe de pilotage possible : Prof doc, gestionnaire, CPE, coordonnateurs de discipline ou prof volontaire, référent pour les usages pédagogiques du numérique, personnels non enseignants, représentant des collectivités, élèves et parents d’élève…
  • Pour limiter les réunions, utiliser autant que possible les instances déjà existantes : commission permanente, conseil pédagogique, CESC, conseil école/collège (cycle 3 = CM et 6e), CVC et CVL, réunions de direction ou de service…
  • Définir qui fait quoi : éviter de morceler la réflexion, l’objectif est de donner de la cohérence mais en s’adressant aux bonnes personnes (ex : si les élèves peuvent être associés à la politique d’acquisition, la constitution du budget doit être réfléchie par le chef d’établissement/gestionnaire/enseignants dont prof doc).

Et quand on pense que cet idéal est très loin du possible, on peut commencer par analyser les forces et les faiblesses :

  • Cerner les représentations et les attentes du chef d’établissement : vision du CDI et de l’information dans l’établissement ; quel(s) besoin(s) de formaliser une politique documentaire (nouveau projet d’établissement, dysfonctionnements multiples…), quelle formalisation attendue (annexe au projet d’établissement, fiches actions etc…) ?
  • Identifier les freins et les dynamiques possibles entre les différents acteurs pour organiser le plan d’action.
  • Trouver des leviers pour motiver les personnels qui ne se sentent pas concernés, qui considèrent la fonction documentaire comme de l’unique ressort du prof doc (exemple pour les profs de discipline : comment faciliter la différenciation pédagogique ? ; CPE et AED : accueil des élèves en dehors des cours au CDI et en étude : quelle organisation, quelles ressources disponibles en étude ?).

 

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Nov 11

Par où commencer ?

Avant de pouvoir réaliser un diagnostic pour établir une politique documentaire, quelques préalables sont indispensables : Mettre en place et utiliser des outils qui donneront ensuite des indicateurs.

  • Selon le contexte, le temps disponible, les habitudes des élèves, la pratique professionnelle de chacun, certains outils vous sembleront plus ou moins adaptés, voire impossible à utiliser. Vous seul êtes capable de définir ce qui peut être faisable dans votre établissement. Mais il parait difficile de faire l’impasse sur des statistiques de fréquentation par exemple… Vous trouverez dans cet article quelques exemples d’outils. Le suivi de la fréquentation peut ne pas concerner l’année complète, mais il faut veiller à avoir un échantillon représentatif sur les moments de la semaine, de l’année et des conditions météo par exemple… Parce qu’une politique documentaire n’est pas un simple bilan d’activités, les données devraient idéalement concerner une cohorte, c’est-à-dire 3 ou 4 ans…
  • Les statistiques concernant les prêts ne seront pour certaines pertinentes que si vous importez la base élèves chaque année (et non en saisissant l’emprunteur à la demande), si vous ne supprimez pas les fiches exemplaires lors du désherbage (car cela supprime également les prêts affectés à l’exemplaire). De plus, il faut veiller à anonymer les prêts chaque année. Bien entendu, il faut enregistrer l’ensemble des prêts et éviter la tenue d’un cahier de prêts temporaires pour rendre compte de façon précise de l’utilisation du fonds. Evidemment, les statistiques de prêts ne rendent pas compte de la lecture sur place. C’est un élément qu’il vous faudra analyser à part, avec votre expertise de professionnel.
  • Les statistiques concernant l’état du fonds documentaire (volumétrie, âge, qualité etc…) nécessitent d’avoir une base la plus propre possible. Si les années de publication ne sont pas enregistrées, vous aurez toutes les peines du monde à obtenir des indicateurs pertinents sur l’âge du fonds, de même si vous ne maîtrisez pas les localisations des documents à la fois physiquement et dans le champ emplacement dans BCDI, ou si vos cotes ne sont pas cohérentes, avec par exemple une partie des mangas cotés en M- et le reste en BD- ou un fonds où se côtoient des cotes en Dewey et en CDU… Logiquement, l’analyse de l’état du fonds ne peut se faire qu’après un récolement complet dans et hors CDI si l’emplacement déclaré dans BCDI de certains documents est ailleurs… Entre la vérification des cotes, des dates de publication, le récolement complet et les modifications de la base le travail peut rapidement être titanesque… Mais effectuer cette analyse est déjà en soi un indicateur. Si la base n’est pas correctement remplie pour vous permettre d’effectuer un diagnostic pertinent, vous avez tout de même un indicateur : l’état de la base en lui-même. Vous pouvez alors donner comme indicateur de mise en oeuvre le nombre de fiches exemplaire à modifier pour parvenir à exploiter la base dans le cadre de la politique documentaire. De plus, il ne s’agit pas de reprendre un à un tous les documents dont la date de publication n’aurait pas été complétée : votre indicateur peut présenter une ligne  » date non renseignée ».
  • Enfin, il faut accepter de changer de posture, de réfléchir à ses habitudes de travail :
    – Accepter de remettre en question sa pratique professionnelle (aspects du métier, missions… délaissés  selon ses goûts personnels).
    – Accepter d’élaborer une politique documentaire et non un projet de CDI : ouvrir à tout l’établissement, avoir une vision globale des besoins quitte à remettre en cause des pratiques établies au CDI depuis des années (politique d’ouverture par exemple). Intégrer des objectifs qui n’appartiennent pas au seul prof doc, penser en partenariat.
    – Établir un diagnostic avec une approche orientée usager(s) et non à partir de sa vision du rôle du CDI et du prof doc. Cependant, de nombreux indicateurs sont potentiellement déjà présents dans un bilan d’activités annuel du prof doc (statistiques de fréquentation, de prêts, formation etc…).

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Nov 11

Comment choisir ses indicateurs ?

Tout peut-il être mesuré, traduit en statistiques ? Evidemment non. Nous travaillons avec de l’humain, et des jeunes en formation qui plus est. L’impact de notre travail et de celui de la communauté éducative ne saurait se mesurer totalement en données chiffrées et autres pourcentages. On peut par exemple difficilement rendre compte de la lecture sur place, alors que dans certains CDI elle est plus importante que les emprunts. Dans ces conditions, l’adéquation du fonds avec les besoins des usagers ne saurait se limiter aux statistiques de prêts.

Il convient donc de ne jamais oublier que c’est vous, en tant que professionnel, qui êtes en mesure de constater ces spécificités et d’analyser la pertinence de vos indicateurs. Non, tout ne peut pas être mesuré. Mais rendre compte de ces manques dans votre diagnostic, en analyser la portée et les conséquences dans votre politique documentaire, c’est ce qui fait que sur certains points, vous êtes seul compétent pour réaliser le diagnostic.

Une fois ce point précisé, il convient de s’attacher à ce qui peut être mesuré : comment choisir un indicateur, quels critères de variabilité doivent être donnés ?

Pour être pertinent, un indicateur doit respecter les critères de comparabilité ou être pondéré par des critères de variabilité.

La politique documentaire n’a de sens que si elle est contextualisée. Vous ne pouvez pas choisir les mêmes indicateurs qu’un autre établissement. Les indicateurs dépendent du type d’établissement, du public accueilli (CSP des familles par exemple), du projet d’établissement (vos indicateurs doivent permettre d’abonder le diagnostic du fonctionnement de l’établissement et de la réussite du contrat d’objectifs), etc…

  • Réaliser le diagnostic du fonctionnement de l’établissement est primordial. Vous trouverez ici une proposition de grille à compléter (et à adapter, bien entendu) : Aide au diagnostic de l’établissement
  • Il vous faudra, chaque fois que nécessaire, mettre à jour le contexte de variabilité de l’indicateur : nombre d’heures/de jours d’ouverture du CDI / nombre d’heures d’accueil possibles sur des heures d’études / nombre d’élèves dans l’établissement / baisse ou augmentation significative du budget… On ne peut comparer que ce qui est comparable ! Dans la mesure du possible, il est préférable de s’exprimer en pourcentage plutôt qu’en données brutes. Dans le cas contraire, toujours donner le contexte de l’indicateur (en particulier pour le nombre d’élèves ou les nombre d’heures d’ouverture).
  • Toute donnée ne constitue pas un indicateur : le critère retenu doit correspondre réellement à ce que l’on souhaite mesurer.  Le nombre d’élèves présents à un atelier n’est pas suffisant pour dire si la communication autour de cet atelier est pertinente ou  non. Un nombre peu important d’élèves peut signifier aussi que l’atelier ne répond pas à une attente des élèves.
  • Enfin, l’indicateur doit pouvoir être réutilisé pour mesurer son évolution. C’est le seul moyen d’évaluer les effets de la politique documentaire menée. Les objectifs sont-ils atteints ? On définit donc les objectifs en fonction des indicateurs (et non l’inverse). Les indicateurs et les informations présentés ne doivent pas être retenus en fonction de l’objectif prioritaire envisagé.

Pour pouvoir répondre à l’exigence de comparabilité, outre la mise à jour de la variabilité de l’indicateur, il est nécessaire d’utiliser les mêmes outils. Ainsi,  il est ainsi conseillé notamment d’enregistrer les équations de recherche utilisées dans BCDI pour analyser son fonds documentaire (les macros).

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Nov 10

La politique documentaire : quels bénéfices dans le quotidien du professeur documentaliste ?

Présente dans notre circulaire de missions depuis mars 2017 et dans la grille d’évaluation des professeurs documentalistes dans le cadre du PPCR, la politique documentaire relève désormais d’un attendu, sinon d’une obligation, qu’elle n’était pas jusqu’alors. Pour autant, elle n’est pas seulement synonyme de contrainte, ses bénéfices peuvent être intéressants au quotidien, si on prend soin d’en délimiter clairement la portée :

  • Formaliser un fonctionnement implicite : assurer la continuité en cas de changement de prof doc, de chef d’établissement ou de CPE, établir clairement les principes de la communication des informations au sein de l’établissement. Définir quelles missions relèvent de quel personnel (en particulier associées à une  IMP)
  • Formaliser une progression en infodoc pour les élèves : déjà réfléchie, elle s’intègre plus facilement dans
    les réformes et les projets. Si l’on constate un manque ou un déséquilibre entre les niveaux, on peut cibler ses propositions de partenariats lorsqu’ils sont difficiles à mettre en place (réticences des collègues, manque de temps, méconnaissance des compétences du prof doc ou du contenu de l’enseignement en Info doc). Cela ne signifie pas pour autant que toutes les modalités doivent être présentées au Conseil d’Administration pour vote. Établir un diagnostic de la formation des élèves pour améliorer cette dernière ne signifie pas soumettre sa liberté pédagogique et celle de ses collègues au vote en CA.
  • Obtenir un budget (plan sur plusieurs années, prélèvements sur fonds de réserve) en fonction de l’état du
    fonds documentaire ou des priorités définies dans la politique documentaire.
  •  Etre reconnu comme professionnel dans l’ensemble des missions du prof doc (et pas seulement comme gestionnaire du CDI), à même de conseiller le chef d’établissement dans nos domaines d’expertise. Pour autant, on peut très bien être reconnu comme professionnel sans faire de politique documentaire.
  •  Déminer les situations problématiques fréquentes : gestion des manuels scolaires, ouverture du CDI en  dehors de la présence du prof doc, assurer un minimum d’enseignement, responsabilité du désherbage,
    circuit de commande et utilisation du budget pédagogique.

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Nov 08

Aide au diagnostic général de l’établissement

Vous trouverez ci-dessous un exemple de données à recueillir pour identifier les critères de variabilité et les priorités de chaque établissement :

Grille d’évaluation des caractéristiques de l’établissement

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Juil 06

Les axes de la politique documentaire

Politique documentaire… Quels axes ? Des contours pas toujours bien définis…

Dans la circulaire de missions (circ. n° 2017051 du 28 03 2017, BOEN n° 13 du 30 mars 2017), axe 2 : « Avec les autres membres de la communauté pédagogique et éducative et dans le cadre du projet d’établissement, il élabore une politique documentaire validée par le conseil d’administration, et à sa mise en oeuvre dans l’établissement. Cette politique documentaire, qui tient compte de l’environnement de l’établissement, permet aux élèves de disposer des meilleures conditions de formation et d’apprentissage. Elle a pour objectif principal la réflexion et la mise en oeuvre de la formation des élèves à la culture informationnelle, l’accès de tous les élèves aux informations et aux ressources nécessaires à leur formation. La politique documentaire comprend la définition des modalités de la formation des élèves, le recensement et l’analyse de leurs besoins et de ceux des enseignants en matière d’information et de documentation, la définition et la gestion des ressources physiques et numériques pour l’établissement ainsi que le choix des leurs modalités d’accès au CDI, dans l’établissement, à la maison et en mobilité. La politique documentaire s’inscrit dans le volet pédagogique du projet de l’établissement et ne se limite ni à une politique d’acquisition de ressources, ni à l’organisation d’un espace multimédia au sein du CDI. »

Dans le rapport Durpaire : Les politiques documentaires des établissements scolaires, mai 2004  : Définir une politique documentaire intégrée au projet d’établissement, en précisant particulièrement les usagers, les services offerts, les projets, le fonctionnement du système d’information et du centre de ressources, les conditions de formation des élèves en matière d’information, les modalités d’accès à Internet et à l’Intranet de l’établissement, l’ouverture sur l’environnement culturel et économique, le soutien à la politique en faveur de la lecture, ainsi que les moyens nécessaires.

Dans le rapport Pouzard : Information et documentation en milieu scolaire, Rapport du groupe EVS de l’IGEN, janvier 2001 : « Mettre en place une politique documentaire, c’est d’abord définir les besoins des usagers en matière de ressources documentaires. C’est aussi créer de nouveaux besoins (lecture, recherche d’information…). C’est aussi définir l’accès aux ressources, réelles et virtuelles. Enfin, c’est définir la performance du système documentaire, à partir d’indicateurs qui permettent l’évaluation qui infléchira la politique documentaire.»

Une politique documentaire doit s’articuler autour de plusieurs axes :

  • Formation à la culture informationnelle (formation des élèves, partenariats, dispositifs dont EPI, AP, parcours, TPE… ; formation des personnels), dynamique des projets (incitation à la lecture, animations, ouverture culturelle).

  • Constitution du fonds documentaire (état des collections, politique d’acquisition, statistiques de prêts…).

  • Accès aux espaces et aux ressources (accès au CDI, en étude, documents dans les salles de cours et labos, accès aux ressources numériques, réservation matériels et salle info).

  • Diffusion de l’information administrative et pédagogique → communication (en interne et à destination des familles et du grand public), veille.

  • Mais d‘autres axes sont possibles selon les caractéristiques des établissements…

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Juil 06

Politique documentaire ou projet CDI ?

Puisque vous faites un bilan d’activités chaque année et le projet qui en découle, pourquoi refaire le même travail ? C’est que ce n’est pas tout à fait la même chose… Mais si vous avez déjà l’habitude de faire un bilan d’activités, bonne nouvelle : vous allez gagner du temps en réinvestissant certains indicateurs ! 

 

Quelles différences entre bilan d’activités et politique documentaire ? 

Tout dépend déjà de ce que vous faites comme bilan d’activités. Je vais forcer la caricature. Admettons que votre bilan d’activités soit la liste, style inventaire à la Prévert, de tout ce que vous avez fait pendant l’année en fonction de chaque axe de notre circulaire de mission. Si vous vous contentez d’établir une liste d’activités, où est la plus-value de votre compétence professionnelle ? Ce ne sont pas tant les listes de tâches et les statistiques qui comptent, mais plutôt l’analyse que vous en faites vous, en tant qu’expert à la fois de l’enseignement de l’information documentation mais également en tant que gestionnaire d’un CDI. 

Premier élément : une politique documentaire est le résultat d’une expertise professionnelle mettant à jour les points forts et les points à améliorer. Expertise qui détermine les indicateurs permettant de rendre compte de l’évolution et d’analyser les résultats. 

Mais ça, on peut déjà tout à fait le faire dans un bilan d’activités annuel… Creusons plus en avant… 

Votre projet CDI ou projet documentaire, quel que soit le nom que vous lui donnez, est un projet annuel. Les objectifs que vous souhaitez atteindre sont réalisables en une année. Par exemple, réhabiliter le fonds des bandes dessinées et mangas. Le temps que vous avez à consacrer à cet objectif est cohérent avec l’investissement qu’il exige et vos conditions de travail (on n’a pas la même marge de manœuvre en gestion selon qu’on est un ou plusieurs en poste, selon qu’on a 1500 ou 3000 euros de budget, de 2 à 10h de séances pédagogiques par semaine). 

Deuxième élément : la politique documentaire, elle, se conçoit sur un temps plus long, semblable à celui du projet d’établissement ou du contrat d’objectifs, et permet des objectifs plus ambitieux : réhabiliter l’ensemble des fictions par exemple. Rien n’interdit ensuite (c’est même vivement conseillé) de diviser par année la tâche à accomplir… Si votre objectif peut être atteint en un an, il est peu probable qu’il ait sa place dans la politique documentaire. Toutefois, cela dépend du contexte. Un établissement avec un tout petit fonds peut mener à bien un tel objectif en un an… 

Enfin, le projet CDI… C’est le projet du CDI (enfin du ou des professeurs documentalistes bien entendu). 

La politique documentaire concerne l’ensemble de l’établissement, même si une grande partie, comme la question du fonds documentaire, est sous notre responsabilité. L’expertise professionnelle n’est donc pas seulement celle du prof doc mais aussi celle du chef d’établissement, du gestionnaire, du CPE, des enseignants de discipline, des AED etc… selon l’item traité. 

Troisième élément donc, une politique documentaire est systémique. Elle vise à analyser la question de l’information (son accès, sa diffusion, la formation, ses supports) du point de vue de l’établissement dans sa globalité.  Chaque axe doit donc recenser l’ensemble des éléments qui le concernent. Ainsi, la question de l’accueil ne traitera pas uniquement des conditions d’accès au CDI et de sa fréquentation mais évoquera l’ensemble des lieux et des temps d’activités hors cours : foyer, salle d’étude, clubs de la pause méridienne, activités de l’Association Sportive etc…

Mais dans un cas comme dans l’autre, bilan d’activités et politique documentaire ne doivent pas être des coquilles vides. Ils doivent tous les deux concourir à expliciter les moyens nécessaires et les actions mises en oeuvre pour permettre aux élèves de progresser. 

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Avr 23

Cours du 26 avril 2018 – MEEF Prof doc – M1 : Les enseignements transversaux au collège

Préparation de l’épreuve orale sur dossier – Cours : Les enseignements transversaux au collège

Partie I : Les parcours éducatifs au collège

1.1 Les différents parcours et leurs textes de cadrage officiels

 

Présentation des parcours sur Eduscol

Ressources et exemples sur Eduscol

Texte officiel sur le parcours Avenir (Arrêté)

Texte officiel sur le parcours éducatif de santé (circulaire du BOEN)

Texte officiel sur le PEAC (circulaire du BOEN)

Cf. L’histoire des arts (partie 2).

Exemples et ressources sur l’enseignement moral et civique

Texte officiel sur le parcours citoyen de l’élève (circulaire du BOEN)

1.2 Comment se construit un parcours du point de vue de l’établissement : l’offre

En lien, sur Eduscol : missions du référent culture et comparatif des missions des référents culture et des professeurs documentalistes proposé par les IA IPR EVS et la DAAC de l’académie d’Orléans-Tours en 2011 (attention, texte antérieur à la circulaire de missions des professeurs documentalistes de 2017)

1.3 La construction des parcours du point de vue de l’élève

Présentation de l’outil Folios sur le site de l’Onisep

1.4 Exemples de parcours

Parcours citoyen du collège de Rochechouart

Parcours avenir du collège de Rochechouart

Partie 2 : La pratique des enseignements transversaux : les EPI, l’histoire des arts...

2.1 Le cadre réglementaire des EPI

Présentation sur education.gouv.fr

Arrêtés organisant les enseignements au collège – versions comparées de 2015 et 2017. 

Texte en vigueur pour la rentrée 2017 

2.2 Définition et conception d’un EPI

Vidéos explicatives sur les EPI et ressources sur Canopé

2.3 Des exemples d’EPI et les modalités de mise en oeuvre au collège de Rochechouart

EPI 2016-2017 Rochechouart

Croisements possibles de thématiques entre les disciplines (production de l’Académie de Nantes)

2.4 L’histoire des arts, toujours d’actualité

Programme HDA cycle 3

Programme HDA cycle 4

Exemple de progressivité au sein d’une thématique 

Autres exemples sur Eduscol

Partie 3 : L’évaluation et le DNB

Présentation du DNB sur le site du ministère 

Conclusion sur le rôle du professeur documentaliste dans les enseignements transversaux- Pour aller plus loin

Sur l’espace pédagogique de l’académie de Nantes, on trouvera un dossier assez complet sur les dispositifs transversaux, y compris en dehors du collège (PPCP, TPE…) et des thématiques pouvant donner naissance à des projets transversaux par essence : Education à l’écologie et au développement durable (EEDD), égalité filles/garçons, histoire des arts… A consulter ici.

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Mar 04

Évaluer le temps consacré par le professeur documentaliste à chaque mission

 

Il est parfois nécessaire de faire le point sur la répartition de son temps de service entre les différentes missions du professeur documentaliste, à la fois pour faire connaître l’ensemble des tâches que le prof doc doit assumer mais également lorsqu’une organisation portant préjudice au bon fonctionnement du CDI est imposée au professeur documentaliste.

On peut s’inspirer d’un tableur proposé par l’Apden dans le cadre d’une enquête nationale en 2009 : Répartition hebdomadaire des missions

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